Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée de la gentillesse, prenons un moment pour réfléchir à ces gestes que nous posons au quotidien. La gentillesse, loin d’être une faiblesse, est une forme de générosité qui crée des liens et favorise la solidarité. Elle est essentielle en leadership, où elle se marie avec le courage pour construire des environnements de travail sains. Dans un monde souvent marqué par la compétition et l’isolement, la gentillesse devient un levier pour le bien-être collectif. Dans ce texte, nous explorerons l’importance de la gentillesse, son rôle dans le leadership et comment elle peut transformer nos interactions quotidiennes.
La gentillesse au quotidien : un acte de générosité révélateur de notre Humanité
L’Indice d’Humanité, dévoilé très récemment, souligne que la générosité est la dimension qui influence le plus notre perception de l'humanité. La générosité, c’est donner, qu’il s’agisse de notre temps, de notre écoute ou de petits services rendus. Elle est une expression directe de notre humanité. La gentillesse, en ce sens, devient un acte de générosité quotidienne.
Avec une note de 61,3/100, l'Indice d'Humanité, composé de 14 dimensions (lien à mettre ici) révèle que de nombreuses personnes ressentent une insatisfaction quant à l’expression de notre humanité collective. Mais la bonne nouvelle, c’est que nous avons tous et toutes la capacité d'agir. Chaque geste de gentillesse est une manière accessible et immédiate de contribuer à un changement positif.
La gentillesse : l’empathie en action
La gentillesse s’inscrit dans une forme d’empathie que l’on pourrait appeler « chaude » une empathie sensible et sincère, qui ne tombe ni dans la froideur (ex : respect) ni dans l’intrusion (ex : sollicitude). C’est un don, fondé sur le pouvoir d’agir et d’apporter un réconfort, une aide, sans se soucier de ce que cela pourrait « rapporter ».
Contrairement à la bienveillance, qui est plutôt une intention, la gentillesse se manifeste dans l’action immédiate, sans calcul. Effectivement, la bienveillance tend vers l’écoute, l’observation, le soutien moral, mais l’individu reste souvent passif. La gentillesse, elle, s’exprime par une attention active : elle est « empathie en action ». Être bienveillant au travail, c'est avoir l'intention de créer un climat où chacun se sent respecté et en confiance pour s’exprimer librement. La gentillesse, en revanche, se traduit par des actions concrètes, comme proposer son aide, écouter avec attention, ou accueillir activement les idées des autres.
Dans une culture marquée par la rareté (nous ne sommes et n’avons jamais assez….)et la compétition, la gentillesse devient alors un acte de générosité volontaire. Celui qui est gentil est dans une certaine forme d’abondance, prêt à donner de son temps, de son écoute, de son attention, alors que le cynisme puise dans la peur du manque, le repli sur soi. La gentillesse, au contraire, souligne l’idée qu’il y a « assez » pour tous et toutes, et qu’en partageant, on enrichit notre humanité.
Gentillesse et courage : des forces alliées en leadership
La gentillesse est parfois perçue comme une forme de complaisance, un excès de douceur qui n’a pas sa place dans le leadership. Cette vision néglige une nuance essentielle : la gentillesse n'est pas synonyme de faiblesse ou d’absence de fermeté. Au contraire, elle appelle au courage, celui de rester présent et authentique dans la relation. Il faut parfois plus de courage pour choisir l’empathie (et donc ralentir momentanément…) que pour se réfugier derrière une distance confortable.
Dans une équipe de travail, la gentillesse crée un climat de sécurité psychologique, un facteur clé de performance et de préservation de la santé mentale de chacun. Mais il ne s’agit pas de tout accepter sans discernement : la gentillesse en leadership est compatible avec une rigueur et une recherche d’équilibre.
Voici un exemple qui illustre cette situation tout en liant gentillesse et rigueur dans le cadre du leadership :
Prenons l’exemple d’une personne en poste de direction qui a sincèrement à cœur de prendre soin de son équipe et de cultiver un climat de sécurité psychologique. Elle fait preuve de gentillesse en étant attentive aux besoins de chacun, en favorisant un espace d’écoute et de respect mutuel. Cependant, cela la conduit parfois à éviter les conversations difficiles ou à reporter des décisions cruciales, par crainte de blesser, de créer des tensions ou d’être identifié comme un boss autoritaire. Cette absence d'équilibre peut entraîner des ambiguïtés dans les attentes, provoquer un sentiment d’injustice, et paradoxalement, causer du stress ou de l'insécurité au sein de l’équipe.
C'est pourquoi la gentillesse en leadership s'allie à la responsabilité, à la clarté et au discernement, permettant une communication transparente des attentes. Cela implique d’équilibrer empathie et fermeté, en reconnaissant que la gentillesse ne signifie pas éviter les décisions difficiles, mais les aborder avec respect et franchise.
D’ailleurs, tout comme la gentillesse, le courage est une valeur ancrée dans l’action. Il ne s’agit pas seulement de respecter des tâches, mais de faire ce qui est juste dans des circonstances parfois inconfortables ou risquées. Cela signifie aussi résister aux comportements de complaisance qui pourraient masquer un manque de responsabilité.
Gentillesse et courage, loin de s’opposer, sont les piliers d’un leadership humaniste et efficace. Ces qualités permettent de créer des environnements de travail où chaque personne se sent en sécurité et capable de contribuer à quelque chose de plus grand que soi.
Dans un monde où l’isolement et le cynisme prennent souvent le pas, la gentillesse apparaît comme un antidote. Elle permet de tisser des liens, même minuscules en apparence parfois et ainsi de renforcer la solidarité, en dépassant les barrières créées par la peur du manque et du repli sur soi. Au-delà de ses effets immédiats, elle participe à créer une brèche, à créer des ponts. La gentillesse est donc bien plus qu’un simple geste ; elle est un levier pour favoriser la santé sociale, en contribuant à un bien-être collectif qui s’inscrit dans une dynamique de santé mentale et globale.
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Références et lectures complémentaires :
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